Certes, comme le souligne ce pédagogue, ce postulat est indémontrable et vraisemblablement faux. Il existe hélas, sans qu’il n’y ait guère de doute, des êtres humains qui ne sont pas éducables. Mais adopter ce projet, c’est refuser toute attitude de résignation, c’est se mettre en action, c’est chercher des solutions, c’est tout tenter, c’est bricoler sans cesse, c’est constamment se poser des questions, c’est ne pas admettre qu’un jeune puisse ne pas comprendre, c’est enfin se centrer sur le jeune lui-même, sur les processus qu’il met en œuvre pour parvenir à une réponse – surtout si elle est fausse-, et non seulement sur le résultat. Nous voulons croire, comme Feuerstein, à la modifiabilité de l’être humain.

Sans adhésion à ce postulat, un dispositif comme le PPR n’aurait jamais vu le jour.